(Si un moteur de recherche vous à envoyé directement sur cette page,
ce lien renvoie en début d'article). Là il faut bien rester concentré car le moindre écart peut mettre en péril l'esthétique, voir le manche lui même. Et me voilà avec une planche en forme de manche de JazzBass.
Alors Xavier me reprend cette planche, et avec sa défonceuse/outil de guerre, m'enlève un peu d'épaisseur au niveau de la tête de la basse.
Je commence à entrevoir comment je vais arriver au manche. Surtout lorsqu'il me dit que l'arrondi entre la partie désormais fine de la tête et le manche, plus épais, sera à réaliser par moi même à la râpe… gulp !!!!! Je dois maintenant tracer sur la touche l'axe de celle ci. Puis avec le gabarit de manche, nous traçons les cotés du manche, l'emplacement du sillet. C'est alors que Xavier prend la touche et se dirige vers une autre machine. Là, avec du scotch double face, il colle la touche sur une règle métallique remplie de trous. Puis il vient indexer cette règle sur un pion lié au bâti de la machine, qui est en fait une mini scie circulaire. Et c'est avec ce système qu'il va réaliser les traits de scie destinés à recevoir les frettes. Avec ça, pas de problème ; les frettes vont être placées très précisément.
Maintenant, retour à la scie à rubans pour détourer la touche aux contours du manche. Là encore, haute tension. Le trait de crayon sur l 'ébène n'est pas très voyant et faut pas se louper !!! Ensuite, une fois le trussrod mis en place dans son nouveau logement, nous passons au collage de la touche sur la manche. Et c'est la " tide bond " qui s'y colle, le tout bien immobilisé avec le gabarit en guise de cale et une série de serres-joint puissant.
Revenons donc maintenant au corps. Et toujours à la défonceuse/outil. Xavier monte sur la broche une fraise "quart de rond" et transforme sous mes yeux ébahis un vague corps de basse, aux contours abruptes et anguleux, en un corps de JazzBass aux formes arrondies et harmonieuses. Un vrai tour de magie !
Suite du deuxième jour de stage de lutherie 