Article orginellement écrit et mis en ligne le 08 septembre 2004. Photos et descriptif réalisés dans l'atelier du luthier Xavier Petit , mis en ligne avec son aimable autorisation
(Dernière mise à jour le 05 avril 2006)
S'acheter la basse de ses rêves est un grand moment. La créer de ses mains est mieux encore. C'est ce que j'ai choisi de faire. Mais pas n'importe comment. La lutherie, ça ne s'improvise pas. Aussi, l'idée de participer à un stage de lutherie d'une semaine à l'issue duquel on repart avec sa basse, faite de ses mains sous les conseils d'un luthier pro, c'était franchement tentant. J'ai pas résisté ;) Le luthier ? C'est Xavier Petit : un modèle de gentillesse, de compétence et de passion qui partage son savoir sans retenue. C'est parti pour la naissance d'une basse comme si vous y étiez.
Premier jour
Arrivée à l'atelier un peu en avance ;) , avec mon ami Stratocastof, avec qui nous allons vivre cette aventure. Lui va construire la guitare de ses rêves, alors que je vais fabriquer le basse des miens. Premier contact avec Xavier Petit ; accueil chaleureux, et très rapidement, on attaque. On fait le tour du matériel, voir si tout est bien défini ; question mécaniques, micros, chevalet, type de bois ... . Puis très vite c'est le choix du bois. Xavier me présente deux morceaux d'aulne ; d'une jolie couleur, légèrement rosée, qu'il sort de son stock. Il dégauchit les morceaux et surface les côtés.
Puis on monte au premier étage de l'atelier, pièce ou est entreposée une partie de son stock de bois, aménagée avec deux grands établis. C'est l'antre des stagiaires, là ou se passent les opérations de collage, ponçage, frettage, finition …. On attaque un premier ponçage sur le champ des morceaux d'aulne, afin de rendre les faces qui vont se rencontrer au collage parfaitement planes, le tout avec une cale métallique en T de 60 cm de long sur laquelle est apposé du papier de verre (grain 120).
Puis lorsque l'on croit avoir fini et ne plus voir de jour entre les deux morceaux de bois, Xavier regarde et nous montre les nombreux défauts de notre joli ponçage. Il nous remet sur la bonne voie et c'est repartit. Une fois arrivé à un résultat satisfaisant pour lui, on colle, avec de la " tide bond ", et de gros serre joints pour maintenir ça en place.
Pendant le temps de séchage, on va choisir la table en érable ondé. Un petit coup de dégauchisseuse et c'est dès maintenant que nous allons définir le positionnement latéral des deux morceaux de tables entre eux, pour que les veines du bois des deux cotés se marient le mieux possible.
Une fois l'emplacement défini, on trace un trait sur les deux moitiés afin de retrouver facilement cet emplacement. Puis même exercice que précédemment, ponçage à la grande cale afin d'assurer deux surfaces parfaitement planes pour le collage. Cette opération est importante car s'il y le moindre jeu entre les deux demi tables, cela fera un défaut inesthétique au final. Ensuite on colle la table, de la même manière que le corps.
Lorsque tout est sec : on démoule.
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