Les débuts d'Interpol
Formé en 1997, l’initiateur du projet est le guitariste Daniel Kessler. Il recruta un premier batteur, puis le bassiste Carlos Dengler rencontré lors d'un cour à l'université de NYC. Plus tard, il tomba par hasard sur Paul Banks, qu'il avait déjà croisé en France et qui se trouvait être chanteur et guitariste. La formation se finalise en 2000 avec l'arrivée de Sam Fogarino, le nouveau batteur. Le groupe commence à se faire connaître du public new-yorkais et enchaîne les concerts. Leur
première grosse scène se fera en 2001 à La Route du Rock de Saint-Malo à la suite du désistement d'un autre groupe une semaine avant la date. Propulsé devant des milliers de spectateurs leur prestation ne sera pas la meilleure du fait de l'impressionnante foule et du trac mais le public apprécia le show sans n'avoir jamais entendu parler d'eux auparavant. Le groupe enregistrera son profond et sombre
Turn on the bright lights en 2001 puis enchaînera les dates en Europe et aux Etats-Unis et les albums (
Antics en 2004 et
Our love to admire en 2007).
Le nouvel album et la tournée
En mai 2010, le bassiste Carlos Dengler annonce qu'il ne souhaite plus faire partie du groupe, il décide donc de finir l'enregistrement mais de ne pas partir en tournée. Ainsi, sort le 7 septembre 2010 et après 3 ans d'attente, leur quatrième album éponyme
Interpol . Avec ce disque, le groupe poursuit son évolution musicale. Un changement s'était ressenti avec le troisième Our Love To Admire et de nombreux fans avaient été surpris par la différence avec les deux premiers. Cependant les membres eux-même expliquent que cela résulte de leur volonté de se renouveler et de la maturité qui les gagnent au fil des années. Cet album pourrait être coupé en deux parties : les 5 premiers morceaux seraient l'évolution naturelle de ce qu'a toujours été Interpol et les 5 derniers seraient leur évolution plus expérimentale et surprenante. Après avoir été un peu plus discret sur OLTA, le bassiste Carlos Dengler se renouvelle sur cet album. Il conserve son originalité qui le caractérise depuis le début du groupe mais parvient à innover une fois de plus dès le premier titre, Success, avec un rythme déroutant se mariant avec la batterie. Si l'on devait ne retenir qu'un titre ce serait sûrement
Lights. Un riff doux et accrocheur, des paroles mystérieuses et une puissance contenue nous arrivant en crescendo … Un titre hypnotisant. Pour les accompagner sur scène, Paul, Daniel et Sam ont fait appel à deux musiciens. Tout d'abord Brandon Curtis, membre fondateur de The Secret Machines, aux claviers et aux chœurs qui va donner bien plus d'importance à son instrument qu'avaient eu l'occasion de le faire les précédents claviériste live. On peut ne pas le remarquer au début mais ses claviers amènent des ambiances intéressantes sur les chansons. Quant à la basse, Interpol a fait appel à David Pajo guitariste de Slint, Tortoise ou bien Zwan, et ayant aussi développé des projets personnels. Ce talentueux multi-instrumentistes n'a pas hésité longtemps avant d'accepter de s'approprier les lignes de basses de Carlos Dengler. Pour l'instant Paul, Daniel et Sam n'ont pas encore décidé si David et Brandon feraient partie
à plein temps du groupe mais ce qui est sûr pour l'instant, c'est qu'ils ont contribué à enrichir le son d'Interpol et porter cet album ambitieux sur scène.
Conclusion
Aux premiers abords cet album peut dérouter et même déplaire mais comme avec les autres albums d'Interpol, plusieurs écoutes peuvent être nécessaires pour saisir sa profondeur.
