ConnexionConnexionInscription
B E A D G
729 connectés Sweepyto Guitare

L'histoire de la basse électrique #2 : la basse tic-tac - SlappytoZine 8 - Magazine

Publié par le
30/11/2011
9713 vues

Vous trouverez la partie #1 de ce dossier ici

Nous nous étions arrêté la dernière fois à Paul Tutmarc et son Electric Bass Fiddle. Entre temps, Leo Fender a sorti sa Precision, et chose étrange l'instrument a d'abord été largement utilisé par les musiciens de jazz en live, notamment Lionel Hampton qui obligea Monk Montgomery son contrebassiste a en joué (nous y reviendrons dans un prochain numéro). Ce qui nous intéresse aujourd'hui c'est de savoir comment la basse électrique est devenue un standard dans le rock'n'roll alors que c'était à l'époque un instrument de jazzeux.

Beaucoup de fraicheur et seulement 2 calories

Soyons honnêtes, c'est grâce aux ingénieurs du son de l'époque que la basse électrique a fait son apparition dans le rock. Rappelez vous les techniques de studio plus que rudimentaires à l'époque, celles-ci ne permettaient pas de mettre en faveur les fréquences graves, et sur de nombreux enregistrements on percevait plus la contrebasse que l'on l'entendait vraiment. C'est là où la basse électrique commença à intéresser les producteurs car sa sonorité plus percussive ressortait mieux dans les mixs.

Trop d'écho tue l'écho ou le son de Nashville

En 1958 à Nashville, haut-lieu de la country, c'est pendant un enregistrement de Duane Eddy, roi du twangy sound (et qui a fait la fortune des fabricants d'écho et de réverb) que l'on eut l'idée de la basse tic-tac. Quel est le principe de ce truc ? En fait, il s'agit de mêler le gras du son de la contrebasse et l'attaque d'une basse électrique (ou d'une guitare baryton). Le premier titre à utiliser cette technique c'est « Rebel Rouser » attention les oreilles ça pique  http://www.youtube.com/watch?v=uGPG_Y-_BZI  Rapidement cette technique devient typique des enregistrements de country à Nashville (on va même utiliser le terme de Nashville sound un peu plus tard). Un des meilleurs exemples ce sont les chansons de Patsy Cline. Ma préférée :    http://www.youtube.com/watch?v=k6JpVmZb4bI        

Et la basse dans tout ça ?

Tout d'abord notons que superposer la même partie instrumentale jouée par deux instruments différents est un procédé courant dans la musique classique. Ça s'appelle des mixtures et on en trouve à foison dans le Boléro de Ravel par exemple. La basse commença donc à se faire une place récurrente dans les studios américains. Soyons honnêtes ce n'est pas uniquement grâce à la basse tic-tac que la basse électrique s'est imposée dans le rock, mais les producteurs faisaient de plus en plus souvent appel à des bassistes pour des sessions de studio ou étaient obligés de demander à ce que les contrebassistes présents se mettent à la basse électrique. Le bassiste électrique étant obligé de reproduire à l'identique la ligne de contrebasse cela ne permit pas d'élaborer dès le départ un répertoire spécifique à l'instrument. Notons également que ce type de techniques inspira aussi grandement Phil Spector et son wall of sound, recherchant dans un idéal orchestral à mêler les qualités sonores de tous les instruments qu'il avait à sa disposition.   C'est l'apparition et l'émergence de groupes comme les Beach Boys (qui utilisèrent également la basse tic-tac dans leurs chansons. Ils demandèrent systématiquement à Carol Kaye de doubler les lignes de basse électrique par une partie de guitare baryton) et les Beatles qui imposa définitivement l'instrument de Fender dans les rêves de tous les jeunes rockers de la planète.

1 Commentaire

1 2 3 4 5
10 notes
Notes pour L'histoire de la basse électrique #2 : la basse tic-tac - SlappytoZine 8 | Slappyto : 5/5 sur 10 notes
#1
31/12/2011 03:27:50

Tres bon dossier, parcontre Mccartney n'as jamais trop joué sur fender, il jouait sur sa célèbre hofner et une rickenbacker a partir de 1966 (avec la chanson Rain).Il utilise  une jazz bass a partir de l'album blanc et encore il l'utilise tres peu.Voila c'été juste une petite précision ( jeu de mot pourris) de ma part .  

0
0