Qui sont réelement ses professionels ? Quels est leur mode de fonctionnement ?
Maison de disque / Label :
Une maison de disque ou « major » est souvent issue d’un groupe multinational dont la production musicale n’est pas son activité princaple. Il existe aujourd’hui quatre majors (Sony/BGM, EMI, Warner et Universal) soit environ 70% de la production de disque mondiale.
Label vient du terme « étiquette » qui est la marque servant à commercialiser des disques (étiquette du vinyle). S'il arrive qu'un label soit affilié à une maison de disque pour des raisons d'homogénéité du catalogue ou de ligne éditorial, il est tout de même d'usage de nos jours d'opposer labels (structure financièrement indépendante) et les maisons de disques.
Ces deux structure ont pour objectif l'exploitation commercial d'un enregistrement, et pour ça elles assurent trois fonctions distinctes :
> la production discographique: réalisation d'un "master", CD issu du mastering sera la source du matriçage servant à la duplication.
> édition phonographique, fabrication des supports, marketing et promotion.
> distribution, mise à disposition au public, qu'elle soit numérique ou sous CD.
Il est alors possible pour l'artiste de signer un des contrats existants dans le secteur du disque :
>
contrat de distribution avec le distributeur, artiste prend à son compte la réalisation du master, du pressage, du marketing et de la promotion.
>
contrat de licence avec un éditeur phonographique, l'artiste prend à son compte la réalisation du master.
>
contrat d'artiste, la prise en charge de toutes les fonctions par le label ou la maison de disque.
Ces structures se rémunérent sur les ventes de disques et reversent aux artistes des royalties.
L'
autoproduction c'est le fait que l'artiste prend en compte la production discographique et l'édition phonographique (il est à la fois son propre producteur et éditeur). L'artiste ainsi "auto-produit" met en place par lui même sa production dans des réseaux de distribution (discaires, internet, grande surface, à la fin d'un concert...), ou alors il peut signer un contrat avec un distributeur afin d'assurer la mise en place de sa production dans les bacs.
Il existe de plus en plus de contrats de disctribution numérique (CD baby, zimbalam) le principe est le même que pour la distribution de disque matériel, seules les modalités liées aux particularités d'une distribution par le net changent.
Un tourneur / booker :
Juridiquement parlant un
tourneur est un "entrepreneur de spectacle", sa profession est réglementé par les même textes juridique que les exploitants de salles de spectacles et organisateurs de concerts.
Le tourneur (titulaire d'une licence d'entrepreneur de spectacle) d'un groupe ou d'un artiste a pour mission d'exploiter son spectacle en servant d'interface entre les lieux de diffusion et l'artiste. Il gère les négociations, les contractualisation et le suivi technique et logistique.
Ses objectifs principaux sont donc de trouver des dates de concerts ou de monter des tournées. Son avantage est qu'il a ses réseaux et ses méthodes afin de savoir développer un projet en fonction de son style et de ses objectifs.
Un tourneur se rémunère par un pourcentage sur les contrats réalisés, et un salaire est réservé pour l'artiste.
Attaché de presse :
Une sortie de disque réussie passe par la promotion sur des réseaux de diffusions. La prérénité du projet d'un artiste passe par sa visibilité ce qui lui permet entre autre d'augmenter son public. Un attaché de presse est généralement embauché par un label ou une maison de disque dans le but d'assurer la couverture médiatique (presse, web,...) du projet.
L'attaché de presse apporte son réseau de contacts et sa capacité de défense d'un projet. Un artiste autoproduit peut faire appel aux service d'un attaché de presse, qui sont payant et généralement calculés sur le nombre de mois de travail.
Manager :
Défendre et représenter les interêts d'un artiste, voilà le role du manager. Il sert ainsi d'interface entre partenaires de l'artiste. C'est un rôle assez vaste : il peut conseiller l'artiste et l'aider à développer et gérer sa carrière, protéger et défendre ses intérêts artistiques, moraux et financiers en toutes circonstances, mais aussi rechercher et négocier des contrats. Ainsi son périmètre d'action est tout aussi vaste et est censé couvrir tous les aspects de l'activité de l'artiste : scène, disque, numérique, produits dérivés,...
Il représente ainsi un partenaire privilégié de l'artiste, ce qui implique une relation de parfaite confiance entre les deux parties. Le statut de manager est resté assez flou en France mais il est de nos jours rêglementé par des textes de la profession d'
agent artistique.
Il est généralement rémunéré avec un pourcentage sur les toutes sommes perçues par l'artiste.
Conclusion
Pour les groupes ou artistes souhaitant développer des partenariats professionnels et qui se demandent comment les trouver, il faut savoir que la meilleure façon est encore que ce soit eux qui vous trouvent.
Il faut donc pour cela que votre activité artistique soit la plus visible possible (les concerts, les nouvelles technologies et réseaux sociaux (cf.
être musicien et représenté sur le net,
Slappytozine n°4 )).
