Aller on up tout ça cause festival jazz des cinq continents à Marseille.
J'en reviens, c'était terrible comme d'hab' et j'ai vu des bons trucs du genre:
Roy Hargrove & RH Factor avec en special guest MC Solaar qui a posé son flow sur la zic d'Hargrove ... et Renée Neufville a trop assuré, comme d'hab' (impro rap terrible). Soirée très soul, très funk et "it feels good, tonight!!!"
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En ouverture, Aronas. Jeune groupe neozelandais encore un peu frais mais prometteur (d'excellentes idées). Ils en sont pas revenus d'être rappelés.
Jazz classique: les freres belmondo.
Suivi du pianiste Monty Alexander de Kingstone(Jamaïque) qui insuffle du reggae et de la musique caraibeenne à son jazz. Original et très très bien avec
Hassan Shakur à la contrebasse alternant des lignes reggae suivies par des walking jazz. Le tout en souplesse bien sur... J'ai adoré son jeu, ses chorus très rythmiques et la précision de ses accentuations ( qui ne ressortent pas dans la video me semble t'il). comme vous le verrez dans la video suivante le public réagit très favorablement aux incursions du reggae dans le jazz ( même si j'ai entendu des puristes dirent "c'est pas du jazz"...enfin bon). Monty est en plus un grand showman et ça aussi vous le constaterez ci dessous:
La dernière journée était latin jazz avec pour commencer Eliane Elias. Bon, j'suis pas fan de Bossa Nova. Ca m'endort assez vite, faut dire même si c'est sympa à jouer. Mais là, les musiciens ont insufflé une grande énergie aux morceaux. C'était leur dernier live avant leur retour à la maison pour un break bien mérité et ils avaient visiblement un grand plaisir à jouer ce soir.
Et comme c'est les cinquantes ans de la bossa nova, un grand classique:
Et pour finir Chucho Valdes (cuba) et son big band.
La claque.
Je ne sais pas quel age a ce vénérable père du jazz afro cubain et fondateur du groupe culte pour les fans du genre, dont je suis, Irakere. En tout cas, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne se repose pas sur ses acquis. Il continue d'avancer et d'experimenter. Les malheureux qui ont essayé de danser sur ses titres se sont parfois retrouvés fort dépourvus avec leurs déhanchés salsa quand au "son cubano" succédait des impros jazz limite free puis des rythmiques africaines. Néanmoins un excellent accueil du public tant l'aspect travaillé des titres était compensé par l'énergie et le talent des musiciens que Chucho dirigeait de son piano.
Bref les continents étaient bien représentés ( j'ai loupé la soirée africaine) pour ce dixième anniversaire du festival. Souhaitons lui dix belles années à venir avec toujours une programmation de qualité et l'absence de chronique dans telerama... Parce que bon cette année au nice jazz festival, il y avait julien doré.