Mais vous comprenez pas que c'est son boulot d'attendre dans la surface. Le problème c'est qu'Henry et les autres ne débordent pas assez pour qu'il puisse faire son travail. Si on met un attaquant de pointe il faut qu'il y ait des joueurs derrière pour l'alimenter en ballon, hors ce n'est pas le cas et Trézeguet il n'y peut rien, c'est pas à lui de créer des trous pour les autres attaquants mais plutôt l'inverse. Et quand on voit qu'il s'est créé un sérieuse occasion de but en ayant touché 5 ballons ça en dit long de son efficacité si seulement on lui en donnait plus.
Voilà un petit article intéressant à ce sujet :
Trezeguet enterré vivant
Rien de très nouveau sous le ciel des Bleus, sinon que le démontage de Trezeguet commence désormais bien avant les matches, se poursuit durant ceux-ci avec une rare allégresse et s'achèvera (provisoirement) dans les commentaires qui suivront. Le "manque de complémentarité d'Henry et Trezeguet", c'est la grosse tarte à la crème dont se baffre la crème du journalisme sportif hexagonal, de Vincent Duluc (dont c'est un des deux axes analytiques, avec la nullité congénitale des sélectionneurs) à Jean-Michel Larqué, en passant par toute la valetaille de moindre audience. Trezeguet, c'est le consensus total, dans les tribunes de presse comme au comptoir des troquets. Il devrait être béni par la France du football, de donner à celle-ci l'occasion d'une telle union.
Wenger total
À cet égard, la performance du trio de TF1 aura été remarquable. Commencée par une restitution très fidèle des éléments saillants de L'Équipe de ce matin, elle aura notamment consisté en un long procès de la performance de Trezeguet, le réquisitoire accumulant des clichés éculés qui plairont au jury populaire. Le procès des caricatures, en quelque sorte. Le moindre temps mort a ainsi été l'occasion d'accabler l'attaquant de la Juve, tout en faisant mine de compatir à son grand malheur. Les fans d'Arsène Wenger ont pu, au passage, admirer une intelligence monopiste qui ne dépare pas celle des footballeurs. Quoiqu'en l'occurrence, les moins amnésiques feront remarquer qu'en tant que manager de Thierry Henry, il n'offre peut-être pas toutes les garanties d'objectivité, voire qu'il a quelque intérêt à enfoncer l'un pour élever l'autre.
La différence de traitement est en tout cas frappante. En résumé, si la paire n'est pas complémentaire, c'est la faute à David, pas à Titi. Peu importe que la meilleure occasion du match soit au crédit du Franco-Argentin, peu importe aussi que la prestation du Gunner ait été quelconque (en dépit d'un amusant regain d'énergie après la sortie de son acolyte) et qu'il ne se soit pas créé une seule situation dangereuse, peu importe que le problème ait été le manque de transmissions correctes vers les attaquants ou l'absence totale de centres exploitables… on ne retiendra que la prestation de Trezeguet, pour la stigmatiser. Juger la prestation de ce joueur à son nombre de ballons touchés, c'est à peu près aussi pertinent que d'évaluer Makelele à la puissance de sa frappe de balle. Mais personne ne va pousser la réflexion aussi loin.
À ce stade, toute défense de l'attaquant est une cause perdue, surtout s'il constitue le premier choix du sélectionneur... au moment de procéder à un changement. Govou, Anelka ou Cissé sont désormais mieux cotés que le troisième meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France, privé de toute chance de mettre un but vengeur au moment où l'adversaire était le plus affaibli. Beau travail collectif, messieurs.